Lui : Car il n’y a rien de si agréable que d’aimer ce qui est digne d’amour. L’amour est cette affection qui nous fait trouver du plaisir dans les perfections de ce qu’on aime… Elle : (se racle la gorge et fronce les sourcils ; inspire profondement)
Lui : …et il n’y a rien de plus parfait que Dieu, ni rien de plus charmant.
Elle : (détend les sourcils ; expire)
Lui : Pourvu qu’on y ajoute la préformation déjà tout organique dans les sémences des corps qui naissent, contenues dans celles des corps dont ils sont nés, jusqu’aux sémences premières…
Elle : (pince la bouche et regarde ailleurs)
Lui : …ce qui ne pouvait venir que de l’auteur des choses, infiniment puissant et infiniment sage. (Long silence)
Lui : (soupire ; d’un ton résigné) Ce ne pas de votre faute, je comprends parfaitement qu’une jeune fille de votre âge ne s’intéresse pas à un homme de 350 ans.
Elle : J’espère que vous ne le prendrez pas mal, M. Leibniz.
[Extraits de la Préface des Essais de Théodicée]
Martin
***
Lui : Perché non c’è niente di così piacevole che amare ciò che è degno d’amore. L’amore è questo affetto che ci fa trovare piacere nelle perfezioni di ciò che si ama…
Lei : (si schiarisce la gola e aggrotta le sopracciglia; inspira profondamente)
Lui : …e non c’è niente di più perfetto che Dio, niente di più affascinante.
Lei : (rilassa le sopracciglia; espira)
Lui : Posto che si aggiunga la preformazione già organica nei semi dei corpi che nascono, contenuti in quelli dei corpi che sono nati, fino ai semi primi…
Lei : (si morde le labbra e guarda altrove)
Lui : …ciò che non poteva venire che dall’autore delle cose, infinitamente potente e infinitamente saggio. (Lungo silenzio)
Lui : (sospiro; con tono rassegnato) Non è colpa sua, capisco perfettamente che una giovane ragazza della sua età non si interessi a un uomo di 350 anni.
Lei : Spero che non la prenda male, Signor Leibniz.
[Frammenti della Prefazione dei Saggi di Teodicea]